mardi 12 juin 2012

Communiqué du Front de Gauche en Loire Atlantique

Communiqué des candidats du Front de Gauche de la 9ème circonscription de Loire-Atlantique, premier tour des élections législatives.



Communiqué des candidats du Front de Gauche de la 9ème circonscription de Loire-Atlantique.
Premier tour des élections législatives.
Le 12/06/2012
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades, chers amis,
Nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui, avec conviction, par leur bulletin ou leur militantisme, ont donné de la force à la gauche dans un territoire où la gauche a besoin de s’affirmer par ses revendications et son projet politique.
Le Front de Gauche s’affirme comme la quatrième force politique de notre territoire et la seconde de gauche.
Hélas, le mode de scrutin et le calendrier actuels font des élections législatives une simple confirmation des présidentielles. Ce manque d’enjeu démocratique est pour nous la principale explication de la trop forte abstention et de la bipolarisation des résultats.
Cependant, notre résultat est encourageant pour toutes celles et ceux qui veulent une gauche forte et courageuse capable de porter les combats ordinaires menés par les gens ordinaires, des gens qui veulent voir leur quotidien s’améliorer.
Et il faudra de la force et du courage pour gagner une véritable politique pour l’emploi, pour l’augmentation des salaires, pour la sécurité sociale, pour la vraie retraite à 60 ans et pour un développement humain durable.
Le Parti Communiste Français et les forces du Front de Gauche ne prendront pas la responsabilité politique d’une défaite de la gauche ni dans cette élection ni au cours de la législature à venir.
Nous appelons donc, dans notre circonscription, à battre la droite en votant pour Monique Rabin, candidate du Parti Socialiste.
Nous réaffirmons que l’alternance est un piège et qu’il faudra faire preuve d’audace si la gauche veut tenir ses engagements vis-à-vis des classes populaires, des travailleurs, de cette majorité de citoyens qui souffrent de la crise économique et du manque de réponses apporté à leurs difficultés.
La gauche a une obligation de résultat et vous pouvez compter sur le Parti Communiste et le Front de Gauche pour être à l’œuvre dans les luttes et dans les institutions pour que la gauche soit une gauche de conquête.

Chloé PAINT
Gauthier LORTHIOIS

lundi 7 mai 2012

Sarkozy Battu, On continue !



Sarkozy Battu, On continue !

(déclaration des organisations du Front de Gauche en Loire-Atlantique)


Le second tour de l’élection présidentielle a amplifié la sanction contre le président sortant aujourd’hui président sorti. Le peuple français a condamné clairement les rapprochements entre la droite et l’extrême droite.
La défaite de Sarkozy est claire, elle est nette, nous pouvons tourner la page de ce quinquennat effroyable pour les salarié(e)s et tous les travailleurs, pour les familles populaires.
François Hollande a été élu à la tête de l’État pour les 5 prochaines années. Dès aujourd’hui il doit tenir compte des exigences pour la gauche exprimées par les 4 millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour.
La mobilisation doit se poursuivre. Le Front de Gauche appelle tous les électeurs à envoyer à l'Assemblée Nationale de nombreux députés du Front de Gauche pour une politique de gauche à la hauteur des enjeux :
Pour en finir avec le pouvoir des marchés financiers;
Pour un autre partage des richesses;
Pour qu’enfin soit relevé le défi de l’emploi des salaires et des pensions;
Pour de grands services publics répondant aux besoins de la population;
Pour qu'enfin soient réellement pris en compte et combattus les périls écologiques.
La mobilisation du Front de Gauche continue, dans la rue et dans les urnes, à l’assemblée nationale et dans l’action citoyenne.

Pour la Gauche Unitaire
Laurette CHESNAIS
Pour le Parti Communiste Français:
Aymeric SEASSAU
Pour le Parti de Gauche:
Christophe BATARDY

jeudi 26 avril 2012

Le Front de Gauche appelle les électeurs à battre la droite !


Les organisations du Front de Gauche remercient les électeurs de Loire-Atlantique qui ont permis à Jean-Luc Mélenchon d’obtenir un résultat très important.

Avec le Front de Gauche, plusieurs millions d’électeurs ont repris espoir dans la gauche. Ils ont exprimé leurs exigences de changement en s’opposant à la marche cynique des marchés financiers incarnée aussi bien par Sarkozy que par l’héritière Le Pen que nous nous sommes sentis trop seuls à affronter.

Les organisations du Front de Gauche appellent les électeurs à battre la droite et l’extrême droite Sarkozy-Le Pen en se reportant massivement sur le candidat arrivé en tête François Hollande. Le 6 Mai, nous voulons mettre le président sortant au plus bas niveau pour tourner la page de ce quinquennat terrible pour les salariés et les familles populaires.

Le prochain président devra entendre ce qu’ont exprimé les électeurs du Front de Gauche. Au cœur de la crise, il y a urgence, la gauche ne peut pas décevoir. Pour gagner l’augmentation des salaires, des retraites et des pensions, un pole public bancaire, la retraite à 60 ans à taux plein et le remboursement à 100% des dépenses de santé qui comptent parmi les principales mesures de notre programme L’Humain d’abord, il faut une politique de gauche à la hauteur des enjeux.
Pour y arriver, il faut envoyer à l’assemblée nationale de nombreux députés du Front de Gauche. Plus le Front de Gauche est haut, plus la gauche est forte.

Nous donnons rendez vous à toutes et tous dès le premier Mai pour continuer ensemble à construire les rapports de force politiques et sociaux nécessaires au changement.

Pour la GU       
Laurette CHESNAIS

Pour le PCF            
Aymeric SEASSAU

Pour le PG
Christophe BATARDY
Melanie MARTINS


vendredi 20 avril 2012

Le 22 avril, où que je sois je vote Mélenchon !



La candidature de Jean-Luc Mélenchon à la prochaine élection présidentielle et celles des candidats du Front de Gauche aux législatives ouvrent un nouvel espoir pour celles et ceux qui refusent les politiques antisociales de la droite, tout en sachant la nécessité d’une alternative vraiment de gauche.


Pour mettre l'Humain d'adord : je vote Mélenchon !



Pour donner de la force à la gauche : je vote Mélenchon !


Pour renvoyer l’extrême droite dans les poubelles de l'histoire : je vote Mélenchon !


Pour battre la droite : je vote Mélenchon !


Dimanche prochain, rejoignez la campagne d'utilité publique

Votez et faites voter Jean Luc Mélenchon !


lundi 16 avril 2012

Meeting du Front du Gauche 44



Ce sera forcément une date importante plus de trois mois après le grand meeting départemental du Front de Gauche qui avait réuni 6000 personnes au zénith de Nantes et deux jours avant le premier tour de l'élection présidentielle.

Patrice Bessac pour le Parti Communiste Français, Laurence Sauvage pour le Parti de Gauche et Christian Picquet pour la Gauche Unitaire, tiendront meeting à St-Herblain. Un meeting qui s’inscrira dans la dynamique populaire engagée depuis le début de la campagne et qui sera autant un temps politique qu’un moment de convivialité puisque des animations et concerts auront lieux au cours de la soirée.

Ce ne sera pas là un meeting de fin de campagne, bien au contraire, la présidentielle ne sera pas terminée et les militants auront encore besoin de toutes leurs forces pour convaincre du vote en faveur des candidats du Front de Gauche pour les législatives.

Faisons force le 20 avril prochain, soyons le plus nombreux possible. Depuis le début de la campagne les initiatives du Front de Gauche font figure de boules de neiges et le succès de la campagne ne se dément pas.

Cette dernière soirée avant le premier tour de l'élection présidentielle sera l’occasion pour certains de renforcer leur conviction, pour d’autres de définir leur choix ou encore de passer un moment convivial au milieu de deux campagnes majeures pour l’avenir de notre pays.

Il est désormais possible de mettre l’humain d’abord, de porter haut et fort le SMIC à 1700€, la VIe république. Plus nous serons nombreux à porter ces exigences, plus nous ferons avancer ces idées dans les têtes, plus nous aurons de chance de les rendre effectives.

mardi 10 avril 2012

Le 22 avril, ne restez pas sans voix, votez Mélenchon !


Votez !
Les puissants, les grands patrons, les riches soutiennent leurs candidats et n'oublient pas d'aller voter pour défendre leurs intérêts.
Le 22 avril, prenez le pouvoir dans les urnes, saisissez vous du vote Mélechon pour vous faire entendre !

Efficace.
Y aurait-il d'un côté la colère et, de l'autre la "raison"?
Qu'est-ce qui est raisonnable : céder devant les banques et les marchés financiers ou augmenter le SMIC à 1700€ pour relancer le pouvoir d'achat et l'économie?
Le Front de gauche,  c'est la volonté pour taxer le capital et répondre aux besoins du peuple.

Prenez le pouvoir !
Assez de voir les experts en tout genre décider à votre place.
Vous savez ce qui est bon pour votre ville, pour votre entreprise, pour le pays et pour l'Europe.
Le Front de gauche se prononce pour une VIème République pour en finir avec la monarchie présidentielle et donner plus de pouvoirs réels aux citoyens et aux salariés.

Battre le FN.
Diviser le peuple, monter les uns contre les autres, semer la haine, pour que les riches continuent d'en profite, c'est le vrai programme de Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon a démasqué l'imposture. Il est le candidat du vivre ensemble contre la candidate de la haine.

La force citoyenne.
Le Front de gauche, ce sont des citoyennes et citoyens en marche!
Nous étions 120 000 à la Bastille, des dizaines de milliers sur les places de notre pays.
Le Front de Gauche, avec Jean-Luc Mélenchon, c'est le partage des richesses.

En finir avec les années Sarkozy.
Nous n'en voulons plus du président des riches, du bonimenteur.
Le 22 avril, le vote pour Jean Luc Mélenchon est la meilleure garantie de virer Sarkozy, de briser le FN et d'éviter de nouvelles années d'austérités.
Le vote Front de Gauche, c'est la garantie de la victoire de la gauche.


C'est notre vote qui le décide et rien d'autre!

lundi 2 avril 2012

Assemblée citoyenne le 03 avril à Pornic!


Mardi 03 Avril 20H30 

Salle Macé

Pornic

Venez nombreux pour débattre et construire ensemble!

jeudi 15 mars 2012

Assemblée citoyenne le 22 mars à Saint Brevin les Pins

Jeudi 22 Mars 20H30 

Salle Maillet – 186 avenue de Mindin

Saint Brevin les Pins 

Venez nombreux pour débattre et construire ensemble!

jeudi 8 mars 2012

8 mars : Journée internationale de luttes pour les droits des femmes!



A l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous publions une vidéo de L’Humanité sur les inégalités entre les femmes et les hommes. Économiste et maître de conférences à l’Université Paris-X, c’est Rachel Silvera qui répond aux questions du quotidien.

mercredi 29 février 2012

Soirée débat au Pellerin le 6 mars !


Soirée – Débat

La solution à la crise : C’est l’Humain d’abord !

Mardi 6 Mars 20H30

Salle René Cassin - Le Pellerin

mardi 28 février 2012

29 février 2012 : journée d'action européenne contre l'austérité !


A la veille du Sommet européen des 1er et 2 mars, placé essentiellement sous le signe de l’austérité et de la discipline budgétaire, la Confédération européenne des syndicats (CES) adresse un message clair aux dirigeants de l’Union : cette austérité imposée va plonger l’UE dans la récession !
Les affiliés de la CES se mobiliseront en force, le 29 février, dans les 27 pays, et au-delà, pour dénoncer et condamner ce type de gouvernance et proposer des alternatives pour l’emploi et la justice sociale.
"Les mesures d’austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produitent d’énormes dégâts sociaux".
Dans une déclaration commune les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa indiquent qu’ils se mobiliseront partout en France, "pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques"
La CGT appelle à "décider de la grève sur les lieux de travail et à participer aux manifestations interprofessionnelles".
Les manifestations en Loire Atlantique :
NANTES
Manifestation à 10h30 CGT, FSU, SOLIDAIRES, départ place du Commerce jusqu'à la Préfecture. 
Rassemblement à 12h00 CGT, CFDT, FSU, UNSA, SOLIDAIRES à la Préfecture.
SAINT-NAZAIRE
Manifestation départ place de l'Amérique Latine 10h30
Le Tract de la CES!

mardi 31 janvier 2012

12 propositions pour refonder une politique nationale d'éducation.



1. Tous capables ! Parce que les différences entre les élèves ne sont pas naturelles mais socialement construites, que l’échec scolaire n’est pas une fatalité, l’affirmation de la capacité de tous les élèves à entrer dans les apprentissages scolaires est au fondement du projet éducatif.


2. L'urgence: un plan de lutte contre les inégalités. L’égalité scolaire implique la gratuité réelle des études pour tous. Des critères nationaux devront être (re)pensés et mis en œuvre pour mettre en place l'école de l'égalité quelles que soient les ressources des collectivités locales. Ainsi, les fonds sociaux et d'aide à la restauration seront rétablis à la hauteur des besoins. Des postes d'assistants sociaux scolaires seront créés. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées. 


3. Un service public d'éducation national, pour garantir un même accès à l'éducation sur tout le territoire en éradiquant les logiques de concurrence qui sabordent notre système éducatif. Nous en finirons avec les politique d'autonomie libérale et mettrons un terme à la politique ségrégative de Nicolas Sarkozy en matière de carte scolaire en faisant primer l'intérêt général. Une sectorisation repensée sera mise en place fondée sur de nouveaux redécoupages, fidèle aux réalités locales, concertée avec tous les acteurs des territoires et encadrée par des observations locaux de la mixité sociale. 


4. À formation commune, qualification égale. Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives. 


5. Construire une culture commune ambitieuse. Le commun est porté par des valeurs laïques, les mêmes contenus de savoirs pour tous et par les modalités d’apprentissages, qui privilégient l’apprendre ensemble, l’exercice de la pensée et l’autonomie intellectuelle. Les mêmes programmes doivent être enseignés à tous jusqu'à la fin du collège pour que l'orientation dans les différentes voies du lycée, générale, professionnelle ou technologique, soit un vrai choix. Nous développerons les passerelles entre les voies. L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité. Parce qu'il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs plus complexes, la scolarité obligatoire sera portée à 18 ans. 


6. Défendre et transformer l'école maternelle. L’école maternelle sera obligatoire à partir de 3 ans, accessible dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Réduction des effectifs et refonte des programmes permettront à tous les enfants, en particulier ceux issus des classes populaires, de devenir élèves. 


7. Refonder l'école sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre. Les programmes et l'ensemble de l'école devront être refondés sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre les savoirs scolaires afin de réduire l’échec scolaire, de donner à tous les clefs pour entrer dans les apprentissages scolaires, s’émanciper, et ce sur tous les champs de la connaissance. Le service public d'éducation nationale devra prendre en charge tous les apprentissages nécessaires pour réussir à l'école : il faut en finir avec la délégation aux familles, aux collectivités locales ou aux cours privés. L'école doit se faire à l'école. 


8. Redonner sens au métier d’enseignant est une priorité. Une nouvelle réforme de la formation des enseignants articulera formation de haut niveau dans la ou les disciplines à enseigner, formation professionnelle et ouverture à la recherche et s'appuiera sur des pré-recrutements. Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, la formation continue et la création de temps d’échanges pédagogiques, de réflexion et d’élaboration dans les établissements. Nous renégocierons les règles de gestion pour en supprimer tout arbitraire. Le statut de fonctionnaire d'État, garantie de la liberté pédagogique et de l'égale qualité du service public sur tout le territoire, sera renforcé. Il ne saurait être question d'accroître la charge de travail des enseignants ou de diversifier leurs tâches. 


9. Tous les parents ont leur place à l'école. Nous créerons un statut de représentant de parents d’élèves pour permettre à tous les parents de participer à la vie des établissements. Des temps et des lieux aménagés pour les rencontres avec l’équipe éducative devront être mis en place. 


10. Associations éducatives et pédagogiques laïques partenaires de l'école publique (associations complémentaires de l'école, mouvements pédagogiques et d'éducation populaire). Ces associations ont toujours agi avec, dans et autour de l’école. Elles contribuent à la promouvoir, à la rendre plus démocratique et font vivre les valeurs de laïcité et d’éducabilité de tous. Nous proposons de pérenniser leurs financements et promouvoir leur action. 


11. La politique d'éducation doit aussi s'adresser aux jeunes en voie de délinquance ou de déscolarisation. Nous privilégierons la prévention et nous abolirons les lois sécuritaires dérogeant aux principes de l’ordonnance de 1945. Nous travaillerons à la protection des jeunes en créant des structures d’accueil et en formant des personnels éducatifs et judiciaires. Les collectivités locales doivent retrouver les moyens pour aider les travailleurs sociaux et les familles qui demandent l'aide éducative à domicile pour les mineurs comme pour les jeunes majeurs. 


12. Dépenser pour l'école, c'est investir dans l'avenir. Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés depuis 2007. Dans l'immédiat, nous proposons de porter la part du budget de l’état consacré à l’éducation de 5,6% à 7% du PIB.





Depuis plusieurs années déjà, et notamment depuis la loi Fillon de 2005, les attaques contre l’école maternelle et primaire, le collège, le lycée et les universités, contre les enseignants et les postes, sont nombreuses et récurrentes. En les multipliant et en accélérant le rythme, la politique de Nicolas Sarkozy a réussi, en quatre ans et demi, à mettre à terre le service public d’éducation.
Rappelons là certaines mesures prises depuis 2007 : remise en cause de la scolarité des 2-3 ans avec la mise en place de jardins d’éveil à la charge des collectivités et des contribuables ; réduction drastique des subventions aux associations d’éducation populaire et aux mouvements d’éducation nouvelle ; criminalisation du traitement de la violence à l’école et plus généralement de la jeunesse ; réduction de l’éducation prioritaire à un repérage des « élèves à risque » ; fichage des élèves et dénaturation de la statistique scolaire ; sabordage de la formation des enseignants ; renforcement de l’autonomie et de la concurrence des établissements scolaires sur le modèle du management néo-libéral ; dérégulation de la carte scolaire, privilèges et préférences donnés à l'enseignement privé ; attaques contre le savoir et la pédagogie, suppressions de postes, développement de la précarité …
Sans être exhaustive cette liste illustre de façon accablante la régression considérable et brutale de notre système éducatif. Comme si la coupe n’était pas encore assez pleine, l’UMP propose encore récemment une réhabilitation des filières au collège dans l'unique but de renforcer les logiques ségrégatives et de développer les sorties précoces du système éducatif nous ramenant quelques trois décennies en arrière. Preuve que, sans un coup d’arrêt net à cette politique destructrice de la droite en 2012, d’autres phases de régression sont encore devant nous, comme en témoigne le projet d’évaluation des enseignants portant atteinte à leur professionnalité et instituant un arbitraire et une mise en concurrence des individus.
Cette politique nous devons la combattre parce qu’elle est injuste, cynique, inefficace et opposée en tous points aux valeurs de justice, de progrès et de libertés défendues par le Front de gauche, par de nombreuses organisations et par de très nombreux concitoyens. Notre projet rejoint en effet les mobilisations citoyennes et professionnelles qui ont vu le jour sur tout le territoire, pour dire non à cette politique, sans jamais avoir été entendues. Jamais la population n’a marqué un tel rejet car c’est bien la mort du service public d’éducation qui est en jeu. Personne n’est dupe, l’école de la droite c’est celle du chacun pour soi, de l’égoïsme, de la loi du plus fort et du plus riche, écartant une grande partie de la population scolaire du droit à l'éducation et à la poursuite d'études.
Elle tourne non seulement le dos aux aspirations de la population, mais également à tous les acquis des chercheurs et des pédagogues. Le rôle de la scolarisation en maternelle dans la prévention de l’échec scolaire est incontestable. Une école plus égalitaire nécessite aujourd'hui de relancer une éducation prioritaire qui soit soutenue par des moyens d’une toute autre ampleur que ces dernières années et qui affirme la capacité de tous les élèves à réussir. Les systèmes scolaires les plus démocratiques sont ceux qui s’abstiennent de toute mise en concurrence des écoles et des familles, qui bannissent le libre choix de l’école, qui misent sur la formation des enseignants et surtout qui investissent dans l’éducation : bref l’inverse de la politique actuelle !
Contre les orientations prises depuis 2007 les rappels à l’ordre ont été nombreux. Les chercheurs ont analysé les effets délétères des mesures prises : l’aggravation de la ghettoïsation scolaire et de la fragmentation de l’école sont les préludes à un véritable séisme social. De nombreux rapports provenant des organismes d’État (Cours des comptes, Inspection générale) ont tiré à plusieurs reprises le signal d’alarme, en vain. Les organisations internationales ont également pointé les excès d’élitisme, le désengagement de l’État et l’accroissement inconsidéré des inégalités. La France apparaît en effet aujourd’hui aux yeux du monde comme l’un des pays les plus inégalitaires en matière de scolarité obligatoire. Jamais donc une politique dite éducative n’a fait à ce point l’unanimité contre elle et suscité autant d’indignation collective. L’UMP et le gouvernement actuel peuvent-ils avoir raison contre les concitoyens, la communauté éducative et la communauté scientifique ?
Face à ces constats le Front de gauche ne se contente pas de dénoncer : il propose un projet éducatif à la hauteur de la situation, et non un aménagement de l’existant. Le Front de gauche refuse de penser sa politique éducative dans le cadre du budget contraint érigé en dogme par les politiques d’austérité. Son projet ne résulte pas d’une quelconque « convention-spectacle » ou d’une commission fermée réservée à quelques technocrates ; il résulte d’une réflexion menée avec la population elle-même, au cours des assemblées citoyennes, avec les enseignants, les chercheurs, les mouvements pédagogiques et les réseaux divers. Le projet se veut ouvert et non figé et construit autour d’une idée centrale : l’école de l’égalité. Trop souvent galvaudé et instrumentalisé, ce terme doit retrouver à présent tout son sens.
L’école de l’égalité c’est avant tout une école humaniste et progressiste, laïque, indépendante des logiques de marché et de l’utilitarisme économique. C’est une école qui renoue avec la culture, la connaissance et les idéaux collectifs. Elle permet à tous les élèves, scolarisés de 3 à 18 ans, d’acquérir une culture commune, une qualification reconnue et de s’émanciper. C’est une école où pas un jeune ne sort sans une qualification.
C’est une école qui affirme la capacité de tous les élèves à apprendre et réussir, et la place au centre des politiques éducatives et pédagogiques. Elle donne les moyens à toutes et tous de trouver sa place. Cette école est résolue à prendre le parti d’une réduction des inégalités et qui abroge les logiques de concurrence et de management en cours. C’est une école qui cesse de considérer ses personnels comme un fardeau, mais qui, récusant toute forme d’autoritarisme et s’appuyant sur des professionnels respectés et revalorisés, dotés des moyens de bien faire leur travail, redonne aux enseignants, à tous les personnels éducatifs, aux parents d’élèves et aux jeunes toute leur place et toute leur légitimité. C’est enfin une école qui traitera de l’urgence absolue de la refonte totale de la formation des enseignants et qui enrayera le cercle vicieux de la désaffection de la profession enseignante produite de toute pièce par le pouvoir actuel.
L’école de l’égalité s’inscrit dans le projet global du Front de Gauche et nécessite des ruptures radicales avec l’ordre établi.
Ce projet nécessite une mobilisation de toutes les forces de notre société à la fois pour en débattre, en préciser les grands axes et agir pour les faire aboutir. C'est un instrument essentiel pour répondre aux attentes et aux besoins et contribuer à construire une autre société.
Construisons l'école de l'égalité !